lundi 26 mars 2012

a Dedo a dedo, la fin !

suite et fin du précédent message...

Troisième jour : Sur la route 40, objectif : le sud ! et bien sur un camion pour Puerto Natales. 
314 km jusqu’à  Gobernador Costa

Devant le camping et avant la ville du Bolson, on commence à tendre le pouce de bonne heure, dur dur et bien sûr, aucun camion !… Jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête, chouette ! non, pas de bol ce n'est  pas pour nous prendre...mais...quelle surprise !!! Tony ouvre la porte, on échange quelques mots, tout va bien, on continue.





 On décide de marcher pour faire du stop à la sortie de la ville. Toujours rien…pourtant les hippies et les voitures avec des personnes seuls ne manquent pas…. jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on s’est trompé de sortie. Une heure de marche plus tard sous un grand cagnard, nous voilà rendu sur la route 40 à côté de vendeurs de cerises, l’occasion de se restaurer mais…tant pis pour les cerises car 30 secondes plus tard une voiture s’arrête ; Un papi qui part faire des photos vers des lacs autour d’Esquel. Une chouette rencontre avec cet Argentin, on s’arrête faire des photos sur le bord de la route. Malheureusement on écrasera un petit tatoo en chemin ! On papote sur des musiques qui collent parfaitement avec le paysage. Un bref aperçu de la politique argentine. Des paysages grandioses mais qui deviennent de plus en plus secs.  Il nous laissera à un croisement au milieu de nulle part.


Une dame fait déjà du stop, on se met après, elle est prise au bout de 5 minutes. On attend, on attend. Toujours aucun camion… Un train semble sortir de nulle part, il arrive d’une autre époque. On s’imagine déjà passer la nuit ici ; il y a une petite maison au loin, on peut espérer qu’ils aient de l’eau : il fait très chaud et il ne reste plus grand-chose de nos 2 litres et demi. Au moment où on ne l’attend plus, une voiture s’arrête. Une super rencontre avec un ingénieur agronome originaire de la capitale. Il aide les paysans à améliorer les rendements de leurs exploitations ovines, à vendre la laine et la viande à de meilleurs prix, la laine est souvent vendu en Chine. Ici, une exploitation ovine normale compte 3000 moutons. Ça change des 6 moutons en Equateur. A 20H30, il nous dépose à la station-service dans sa petite ville, il a une réunion et nous propose de repasser à 21H30, si on est toujours là il nous invite au resto. Je vais donc retirer des sous au cas où on aille manger avec lui. Pendant ce temps, Un CAMION passe ! GRRR, Le seul qui est passé pendant une heure.  21H30, malgré de nombreux sourires, les gens ne vont pas bien loin. Il arrive, on tente de l’inviter mais il ne lâchera pas, l’invitation était sienne. Nous voilà  dans un petit resto local, premier asado argentin, viande grillée à la braise. En sortant du resto, évidemment, des tas de camions passent !!! Grrr Il nous a proposé de planter la tente chez lui, finalement, on dormira même dans la chambre d’ami. Il est très attentionné ; une super nuit.


Quatrième jour : objectif : le sud, encore et toujours !

On part pour le désert, on s’équipe, 7 litres d’eau, à la fin de la ville les voitures sont rares, les camions évidemment inexistants !!!! GRRR  On s’assoit à 5 mètres de la route à l’ombre, on voit les voitures arrivées de loin, 2h30 plus tard, on décide de marcher plus loin, beaucoup nous font des signes, on veut être sûr que les voitures aillent dans notre direction. Après quelques kilomètres de marche, une voiture finit par s’arrêter, un Kangoo ! Ouf, et la commence une rencontre incroyable de  1213 km. Gustavo va jusqu’à Ushuaia, on change nos plans de route, on ne continuera pas sur la route 40, on le suit, l’occasion est trop belle pour faire un bon de géant. Une belle histoire sur une route toujours magnifique, U2 en musique de fond. On croise des animaux qu’on croyait d’un autre continent, des nandous, des guanacos, premier aperçut de la côte Atlantique vu de l’autre côté. La conversation est naturelle, on apprend beaucoup sur la culture argentine. De nombreux arrêts dans les stations-services, l’occasion d’échanger boisson chaude et galettes. Il est un des rares argentins à ne pas boire systématiquement du maté. La route est longue, vers minuit je prends le volant, ça faisait longtemps. Mais tranquillement,  des renards, des lièvres traversent régulièrement la route, pleins d’animaux morts sur le bas-côté. Arrivée à Rio Gallegos à 2 heures du matin. Gustavo dort dans sa voiture et nous dans la gare routière. On prendra un bus le lendemain, il reste à peine 5 heures de route.


Cinquième  jour : Jusqu’à Puerto Natales

Dans la gare routière, nous nous endormons seuls avec le gardien, nous nous réveillons tranquillement, surprise, la salle est pleine !! On prend les billets pour le bus de 11 heures. On déjeune avec Gustavo puis il reprend la route. On attend sagement jusqu’à ce que…2 touristes passent dehors, une veste orange et une violette avec des gros sacs. Incroyables retrouvailles avec Tony et Anne-Laure. Ils sont arrivés la veille, et ont déjà pris leur place dans le même bus que nous. 5 heures de trajets pour se raconter nos aventures en stop. On arrive ensemble à Puerto Natales. J’avais fait une demande de couch pour 2 ne sachant pas si on arriverait ensemble. Je téléphone, ok pour 4. En arrivant il y a déjà un russe, ensuite un couple d’espagnols sont arrivés puis un couple de français, puis un maltais, un américain, une américaine, une slovaque, un belge, une italienne, un hongrois... Tout ce petit monde dans la maison de monsieur et madame tout le monde avec leurs 2 enfants. Une vraie auberge espagnole. Chez eux sont déjà passés plus de 1000 couchs surfeurs, une carte du monde permet à chacun de mettre une épingle avec son nom et de la mettre où il vit. Devinez quoi, impossible d’en mettre une à notre nom, la majorité sont des Européens et la plupart du temps, des français ! L’Afrique, elle, est plutôt vide…à méditer...

Bon, on nous avez dit " le stop au Chili, trop facile, si tu es pris par un camion, tu es sûr de faire un bond de géant jusqu'au Sud!" Pour nous, le mystère reste entier au sujet des malicieux mille roues, il faut savoir que nombreux sont les camions que l’on a croisé, même doublé avec Gustavo, mais à croire qu’ils sont allergiques au pouce !!
Gustavo nous a invité chez lui. Nous avons passé quelques jours avec lui, Yamina et leur  fille Uma.


Kevin et Solène

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