lundi 26 septembre 2011

La montagne ça nous gagne !

Nous sommes à Banos, ville thermale d''Equateur.
Je vous fais un petit résumé des derniers jours, souvenez-vous la derniere fois nous étions à Puerto Lopez, sur la côte.
Nous avons ensuite mis une journée de bus pour retourner dans la montagne (13 heures de voyage en comptant les pauses repas !!) à Guaranda.
Village de Salinas vu de la croix, salines aux pieds du village
Le lendemain, nous sommes partis pour Salinas, petit village où ont été développées des coopératives de chocolat, turrón, vêtements en laine, fromage,... Mais nous, ce que l'on a préféré c'est celle de turrón (le chocolat équatorien n'est pas fameux !!). Nous avons pu nous loger dans un petit hôtel tenu par un couple de personnes agées très sympathique et au petit soin pour nous (feu de bois, "aguita" : eau chaude pour les matins,...). Les alentours du village étaient magnifiques. Solène et Kevin sont partis sur un jour et demi en randonnée par les chemins au-dessus de Salinas et ont pu rencontrer les habitants de petits villages. Une expérience encore très enrichissante ! Anthony et moi aurions dû partir avec eux, mais un mauvais ajustage du sac et de la cape de pluie ont eu raison de Tony qui a fini trempé. Tant pis, de notre coté nous avons profité des petits chemins alentours, notamment d'un qui s'engouffrait dans un canyon ponctué de grottes, SUPER.

Séchage des vetements a l'hotel
Entrée du canyon derriere le village
Lundi, nouvelle journée de transition, direction le volcan Chimborazo, le plus haut d'Equateur, 6 310 m. Nous sommes tout de même montés jusqu'a 5 135 m !!! Nous avons passé une nuit au premier refuge à 4 800 m,. Heureusement que nos duvets vont jusqu'à -16 degrès, car la température est descendue à 0 à l'intérieur du refuge !! et oui pas de chauffage !! L'eau des robinets était gelée le matin.

Volcan Chimborazo
Premier refuge a 4 800 metre d'altitude
Moi, ce que j'ai préféré, ce sont toutes les vigognes que nous avons pu observer au fil de nos ballades ;). Sinon, sans rire, les paysages étaient époustouflants, les photos parleront d'elles-mêmes !

Oups ce n'est pas encore la photo de la vigogne mais l'ours orange a poils durs...
Vigogne du Chimborazo
Mercredi après-midi, nous sommes redescendus dans la vallée mais cette fois-ci de l'autre coté du Chimborazo dans un hameau nommé Urbina. Nous y avons trouvé un petit hôtel super sympa : une nuit dans une chambre et l'autre sous les tentes dans le jardin de l'hôtel !! Jeudi fut consacré à une nouvelle randonnée vers un autre refuge sur les pentes du Chimborazo, encore de nouveaux paysages... et la rencontre d'un vieil homme sur son cheval, look cow boy !!
Paysan sur d'autres pentes du Chimborazo
Nous sommes arrivés vendredi à Baños chez un couchsurfer qui se fait appeler JuanK (Juan Carlos). Il est guide touristique pour une agence qui propose diverses activités, quelle chance ! Nous en avons profité pour lui demander comment nous pouvions découvrir les alentours de Baños. Voici notre programme, chargé, sportif et humide... Dimanche, après une journée pluvieuse, nous avons pu sauter en parapente sous les seuls et derniers rayons de soleil de la journée et sous le regard du Tungurahua (volcan actif de 5 016m surplombant Baños).

Solene sur le depart !!
Vol avec vue sur le volcan Tunguruhua, encore actif
Aujourd´hui, lundi, départ sous la pluie pour une matinée canyoning... Solene angoisse, mais pourquoi ? Elle a peur d'avoir froid ! Finalement, aucun regret : deux super guides pour 4, des descentes en rappel de cascades époustouflantes entre 5 et 25 mètres et une rivière pas aussi froide qu'attendue...
Descente en rappel d'une cascade
Fin du parcours apres un toboggan tres amusant     

Enfin, demain, nous partons à vélo pour suivre la route des cascades sur 23 km. Nous espérons pouvoir nous baigner si le soleil ne se fait pas trop désirer ! Peut-être pourrons-nous faire quelques ballades sur les hauteurs de Baños si le climat le permet. Mais vous saurez tout cela au prochain message !

Anne-Laure

samedi 24 septembre 2011

Education, culture ou gènes?

A priori, au premier contact, les enfants d'Equateur sont les memes que les enfants de France. Ils aiment les bonbons, jouer au foot, regarder la télé, ils sont curieux, ils ont la meme petite voix... 
Et pourtant...
...un enfant qui descend de grands escaliers tout seul a 1 an et demi avec beaucoup d'application sans que personne ne hurle "attention, les escaliers!! Donne lui la main!!", un enfant de moins de 3 ans qui reste plus de 5 heures dans un bus sans qu'on est remarqué sa presence tant il est discret et calme, un enfant qui ne fait jamais de caprice et qui ne reclame jamais rien, un enfant qui ne pleure presque pas... 
Tous ces enfants sont les enfants d'Equateur... alors je suis perplexe, je m'interroge, je me demande comment se fait il que les enfants ici sont si dociles, si calmes, si dégourdis? Ils sont parfois très jeunes et pourtant ils me donnent l'impression qu'à 2 ans ils ont déjà conscience de beaucoup de choses...pas besoin de les suivre, de les surveiller pour ne pas qu'ils se blessent, ils savent ce qu'il peut leur arriver s'ils touchent au couteau posé sur la table; alors ils ne le touchent pas. De plus, ils ont très peu de contraintes, ils font leur petite vie...
Des esprits déjà grands dans de petits corps avec de petites bouilles.
Alors quel est le secret? Est-ce parce que les enfants ici sont élevés au sein jusqu'à 2, 3 ans, toujours attachés au dos de leur mère dans de grands chales...ils ne vivent pas la séparation car ils sont toujours avec leur mère, dans les champs, au travail, par pluie, par neige, quelles que soit les conditions. Ils paraissent plus sereins.
Ici, la sécurité n'existe pas ; pas de barrière pour les escaliers, pas de bloque porte, pas de parc, pas de siège auto, pas de chaise haute, pas de ceinture de sécurité,...les enfants savent...
Enfin, il faudrait connaitre le pourcentage d'accidents mortels infantils en Equateur!
Alors, qui a raison?
Bonnes reflexions...


Solène

Vamos a la playa, oh oOh Oh!

Et oui, la folie nous a pris! Nous avons traverse la moitie du pays en bus, soit 12h de route, pour rejoinde la cote Pacifique. Nous sommes arrives a Puerto Lopez, ville touristique mais pas trop, pour decouvrir les merveilles bleutees des environs. Car tout est bleu, l'ocean, les pattes des oiseaux, les baleines et... le tapis de billard de l'hotel ou nous sommes restes 6 jours. Le ciel? Gris, sans commentaires.
Nous avons ainsi visite les alentours de cette ville portuaire de 14000 habitants. Les Frailes, plages magnifiques ou la douceur du sable se marie tres bien avec la chaleur de l'eau. L'ile de la Plata, refuge pour les Piqueros de patas azules, oiseaux aux pattes bleues au coup de sifflet remarquable et a un des oiseaux les plus difficiles a observer : l'albatros. 1h de bateau pour aller sur l'ile, nous en avons profite pour voir les baleines a bosses qui etaient sur le chemin.  Et enfin, la foret humide de San Sebastian qui abrite une vegetation luxuriante et des singes et des perroquets : bottes obligatoires!


Piqueros de patas azules



Los Frailes



Bosque San Sebastian
En une semaine, on en a pris plein les mirettes, et cela a augmente la sensation de vacances. Mais les montagnes nous manquent et nous reprenons la route dans l'autre sens en direction de Salinas, petite comune de 1000 habitants reputee pour son artisanat local. A suivre...

Anthony.

mercredi 14 septembre 2011

Changement de decor...

Apres un depart mouvemente pour quitter Quito, 3 heures dans les transports en commun et 4 changements de bus seulement pour traverser Quito, nous voici partis en direction de la montagne...hahaha, fini le bruit et les odeurs de la ville!

Nous arrivons a Latacunga au pied du volcan Cotopaxi, a 2 heures de Quito (finalement, on a passe plus de temps a traverser Quito qu'a changer de ville). Nous cherchons la maison de notre nouvel hote, en deembulant dans les rues, tranquillement, quand soudain, un policier en moto nous interpelle, suivi d'une voiture...bien sur, comme nous n'avons pas trop confiance, on s'inquiete un peu, on se mefie...ils souhaitent uniquement nous escorter jusqu'a notre lieu de destination! Nous voici tous les 4 dans le pick up de police, Tony a l'arriere cheveux au vent! Normal! Et nous voici rendu chez Jorge, notre nouveau couchsurfeur, qui nous attend sur le trottoir se demandant se qui a bien pu nous arriver pour debarquer avec la police! Bref, nous sommes restes deux nuits chez Jorge et sa famille, nous avons ete tres bien accueillis. Nous avons beaucoup discute avec cette famille qui est un peu hors du commun en Equateur : ce sont des precurseurs dans le domaine ecologique et autres reflexions sur la consommation. Ici l'ecologie tout le monde s'en moque un peu et le modele americain est tres present. Jorge et sa copine Jenny tiennent une boutique de vetements en laine faits main par la famille de Jenny et vendent aussi du lait de soja et autres produits, "Verde, tienda ecologica". Nous avons aussi fait connaissance avec la famille de Jenny qui nous a aussi accueilli bras ouverts. Nous avons eu des discussions tres interessantes avec la famille de Jorge et Jenny et nous etions un peu decus de partir aussi vite mais la montagne nous appelle! En tout cas, ils ont tres envie de nous voir revenir chez eux et c'est vraiment agreable.

Puis, direction la montange pour 3 jours de marche avec nos sacs a dos charges! Paysages magnifiques, randos vraiment chouettes entre 10 et 15 km par jour, beaucoup de denivele possitif et negatif. Nous avons dormi en tente les deux nuits, la premiere au bord d'un lac volcanique epoustouflant, la deuxieme dans un hameau d'une quarantaine de personnes, la Moya. Il regne dans ce hameau une ambience apaisante et une joie de vivre, nous sommes la encore accueillis a bras ouverts et on installe nos tentes au coeur du hameau. Un groupe de personnes vient s'attrouper autour de nous et nous observe : ils sont intrigues par notre rechaud, ils restent tout le long du repas, ils nous regardent manger et rigolent de bon coeur, on se sent vraiment different! Puis on demande a tout hasard s'ils connaissent l'instituteur du village, car notre campement se trouve dans la cour de l'ecole, une cour ouverte bien sur ou se deroule la vie du village. Puis surprise, il se trouve justement dans le groupe, c'est le directeur! Il nous invite tres volontier a venir assister a la classe le lendemain matin. Le reste de la rando est remise a plus tard! Que d'imprevus! Et nous voila, le lendemain, dans les classes, il y a trois classes, il y a trois enseignants dont un en stage, il y a une quarantaine d'enfants autant dire que les classes ne sont pas surchargees!! Le directeur enseigne depuis 2 ans, il est tres curieux et nous pose plusieurs questions sur notre maniere d'enseigner. Il trouve ce metier tres difficile et il ne travaille pas dans de tres bonnes conditions mais il y a vraiment une tres bonne relation entre les enfants et les adultes. Nous sommes vraiment heureux d'etre avec eux en classe, kevin (je l'ai un peu assite!) a assure un cour en anglais et Tony a parle de la France. Pendant la recreation, les enfants curieux viennent observer nos tentes, nos affaires, ils sont en cercle autour de nous et rigolent. Le midi nous mangeons avec les gens du village et de quelques villages alentours : une fois par mois ils se reunissent pour parler des problemes, de l'agricultures, mettre en commun leurs idees, et manger ensemble, ca tombe bien, c'est aujourd'hui! Je suis en admiration devant ces gens qui sont en association pour s'entraider les uns les autres dans la montagne. Lors de ce repas, nous avons eu la chance de manger du Cuy, c'est du cochon d'inde, c'est pas mal! Kevin avait une patte, il n'a pas voulu manger les griffes! Nous sommes repartis de ce hameau apaises et heureux.


Pendant ces jours de marche dans la montagne, nous avons rencontre des gens qui vivent dans des lieux improbables, au milieu de rien, dans des toutes petites maisons. Ils vivent sans eau, souvent sans electricite. Ils vivent d'agriculture et ont quelques betes. Ils debarquent de nul part, sur les chemins, a travers le brouillard. Il y a eu la rencontre Alexandra, une petite fille magique au beau visage, couverte d'un poncho rouge et d'un chapeau noir qui paraisait voler a travers la brume. Il y a eu aussi la rencontre avec Perrita, une chienne qui nous a suivis pendant deux jours a travers la montagne, l'attachement a ete reciproque, elle etait vraiment cool...elle nous ecoutait et nous suivait avec une perseverance etonnante. Elle dormait au pied de nos tentes. Anne Laure et moi, nous voulions la garder, c'etait vraiment tres particulier, elle etait avec nous pour quelque chose. Kevin et Anthony n'ont pas voulu la garder, les mechants garcons!! Nous l'avons quittee lorsque nous avons du reprendre un bus apres notre marche.


Suite a cette marche dans  la montagne, la folie nous a pris de nous rendre sur la cote...mais ca, ce sera pour un prochain message!!

Solene

mardi 6 septembre 2011

Quito touche à sa fin...

5 septembre aujourd'hui...jour de rentrée scolaire. Que tout ca parait loin!
Nous avons profité un maximun de nos derniers jours à Quito.
Visites de la ville, nombreux monuments, parcs, musées, restos, bars, sorties avec la famille d'Ivan, visite des alentours de Quito, travail à la fédération, ...
Que retenir de tout ca? La générosité de cette famille équatorienne ; les bons moments passés avec eux ; notre petite vie bien tranquille dans leur maison ; la bonne cuisine de Yoli ; l'ambiance des repas du soir ; la musique à fond au petit déjeuner ; les odeurs de ville, pot d'échapement et gras de la cuisine ; les sorties "famille nombeuse" en pick up où l'on voyage sur les genoux des uns et des autres ou bien allongé à l'arrière du pick up à ciel ouvert, sur un matelas, emmitoufflé dans un bon pancho, contemplant la voute celeste lors du trajet retour (la nuit tombe à 18h30) ; katy "tetas", chanteuse équatorienne à la proitine débordante ; Michelle et Daniela, deux petites filles du quartier qui ont fait un bout de voyage dans notre coeur ; le travail à la fédération avec les enfants, leur sourire, leur envie de jouer et d'apprendre, la course pour etre le premier à la porte d'entrée en nous voyant arriver le matin ; le gout amer et l'impuissance face à une réalité différente de la notre : certains enfants ne viennent plus à la fédération  parce qu'ils ne peuvent pas payer le bus ou bien parce qu'ils travaillent ou bien encore parce qu'ils doivent s'occuper des plus petits alors qu'ils sont si jeunes eux memes ; le témoignage d'Alexandro victime de mauvais traitement par sa maitresse parce qu'il n'appartient pas au groupe de ceux qui réussissent ; le violon virtuose de Lucia et la guitare sacadée de Santiago, un couple slovaque-argentin qui joue dans la rue pour payer leur voyage ; la gentillesse des gens toujours prets à nous aider ; les regards amusés des enfants et les échanges de sourires avec eux dans un bus parce qu'on est différent et qu'ils sont curieux ; nos repas du midi dans la chalereuse cantine ouvrière, on était devenu des habitué! ; la dame Yolanda de la cantine ouvrière qui nous a offert des viennoiseries ; la conduite sportive des conducteur de bus, on ne sait jamais si on arrivera à monter et à descendre du bus ; ...
tellement de souvenirs...
Quito c'est fini, nous sommes en route pour de nouvelles rencontres...
Solène