mardi 13 décembre 2011

Sherlock Holmes et Agatha Christie sur les traces de l'Anarchie !

Message long mais ça vaut le coup!!


Un voyage, c'est l'occasion de découvrir de nouvelles choses...

Alors on cherche sur internet une communauté autochtone qui fonctionne en auto gestion. Un article du Monde Libertaire apparait. 
Celui-ci vente le fonctionnement et les projets d'une communauté d'une centaine d'habitants du nom de Volcan, elle meme au sein de la communaute paysanne Jicamarca. A Volcan, les projets ne manquent pas, un groupe anarcho communiste de Lima vient et s'implique dans des projets culturels. De nombreux jeunes volontaires étrangers y sont accueillis régulièrement. Selon l'article...

http://endehors.net/news/perou-une-communaute-pratique-la-gestion-directe  

Une adresse mail mais pas de réponse depuis plus d'un mois. Je cherche Jicamarca sur google maps, le lieu semble sans vie au milieu de montagnes arides a environ 80 km de Lima. On décide quand meme d'y aller avec Solene. Tony et Anne-Laure sont motives par d'autres horizons, nous nous separons donc pour quelques temps. 

Bus de nuit de Huaraz, arrivée à Lima à 4h30, un peu plus tot que prévu, encore la nuit. On attend que le jour se lève et nous voila a la recherche d'un bus aidé par les chauffeurs de taxi qui voient plus ou moins ou se trouve Jicamarca. Des indications toujours un peu différentes selon les personnes. On nous indique un bus a prendre et un arret de bus. A cet endroit meme, personne ne semble connaitre Jicamarca. Une ambiance peu chaleureuse. Nous attendons tout de meme. 

30 minutes plus tard, le 8 jaune arrive comme prévu, sauf que c'est un bus de ville! Bizarre pour 80 km de bus. Une heure plus tard, nous voila au terminal, seul dans le bus, sans avoir l'impression d'avoir quitté la ville. Pourtant nous sommes bien a Jicamarca. On demande la communaute Volcan a quelques personnes assises a la terasse d'une boutique, mais ca n'a pas l'air de leur dire grand chose. L'article dit que c'est a cote du collège, nous nous dirigeons donc vers celui-ci en meme temps qu'une foule d'ecoliers et collegiens. La, on nous montre Volcan, en apparence c'est un grand tas de poussière et de cailloux avec quelques maisons en planche au bord d'une piste.

On continue, une dame nous observe, elle nous interpelle. On explique ce que l'on cherche, elle nous invite chez elle pour discuter. Pas l'impression d'etre tombé dans le village décrit dans l'article. Eux ne semblent au courant de rien. Ils ne nous parlent que d'un probleme de terre et de la sission du village en 2 groupes. Le proprietaire du college en face se dit etre proprietaire des terres de Volcan et menace les habitants d'expulsion. Donc, il y a le groupe qui veut lutter en justice pour obtenir leur titre de propriete (dont font partis nos hotes) et le groupe qui veut payer son terrain au college de peur d'etre expulsé. On pause des questions pour mieux comprendre. C'est un peu flou mais ces quelques questions font leur effet. Le pere nous croit en enquete. Il nous propose de nous héberger, on accepte et on fini notre nuit avant de mener l'enquete plus sérieusement puisque notre hote nous propose de nous mener chez les personnes suceptibles de nous répondre.

La liste des personnes suspectes en main, nous partons à leur recherche. Guidés par les locaux qui nous indique la maison qui est 50 metres au dessus de la leur comme si elle était à des kilomètres. Attaqués par des chiens féroces, heureusement arretés par leurs maitres ou par une force supérieure alors que les crocs étaient à 2 cm de pénétrer dans notre chair chaude et pétrifiée par la peur. Il faut dire que les agresseurs canins n'obéissent que modérément à leur maitre.

Premier suspect : le senor Pilco

Une maison gardée par une horde de molosses enragés, en réalité plutot une cahute. Quand nous entrons, ca sera finalement la caverne d'Alibaba. Sur la terre battue se trouve l'atelier du senor, sur les murs, suspendus, des bobines de fil de toute les couleurs. Partout, des tissus, des vetement en voix d'etre confectionné. Il enleve quelque nippes pour que l'on puisse s'asseoire sur de vieux fauteuils rouges. Le personnage a un vrai charisme, une aisance orale digne d'un homme politique. Comme dans de nombreuses maisons a Volcan, la télévision fonctionne en permanence. La télé repose sur un meuble recouvert d'un grand tissu coloré. Derriere celui ci, deux enfants jouent. Ce sont les petits enfants du personnage, ils jouent sur leur lit. Il est l'heure de dormir, bercé par la télé, dans le meuble télé. 

Deuxieme suspect : le cyclope

Encore un interrogatoire de nuit dans sa demeure qui fait office de boutique le jour. Nous arrivons en avance accueillis par sa femme, nous attendons sur le seuil, l'homme travail tard, il arrive apres 9 heures. Il nous invite a entrer, il met un peu de musique peruvienne. Nous découvrons le coté noire de la force mais pas encore son cerveau. Il faudra encore attendre pour découvrir l'origine de l'anarchie.

Troisieme suspect : le senor Sisino

Pour changer, l'entrevue est nocturne, découverte d'un nouveau domicile. Ca y est, c'est la premiere personne qui nous parle veritablement d'autogestion. Il nous raconte l'histoire de Volcan et comment les gens se sont organisés pour construire leur lieu de vie dans lequel il n'y avait ni eau ni electricite a leur arrivee en 2001. 
Il a fallu tout construire collectivement avec les travaux communautaire du dimanche, l'organisation de la cantine cooperative, les gens n'avaient pas non plus de cuisine et mangeaient ensemble, faisant la cuisine a tour de role. 
Il va meme tres loin dans les fondamentaux auto gestionnaire, puisqu'avec quelques amis ils se sont organises pour ne plus avoir a faire a la police et justice corrompue du pays. Cette justice auto gérée est plus proche du systeme de Pinochet pour lequel notre homme voue une grande admiration. Seul un homme comme ca pouvait mettre fin au jours de tous ces voleurs de capitalistes qui s'en mettent plein les fouilles au détriment des pauvres. Une justice dont il est fiere, une reelle organisation avec president, secretaire...Celle ci permet de flagéler ces satanés voleurs, de leur donner une pénitence pour qu'ils se repentissent a 4 pattes, précise t il.

Dernier suspect  le senor Cuadros, leader spirituel du 2eme groupe

L'homme est celui que personne n'aime, l'homme est byzarre est mystérieux.  Apparement, c´est cet homme qui serait a l´origine de tous les projets alternatifs, celui qui semble avoir des idees differentes...Lui, il serait l´anarchiste de la communaute?!  Physiquement, un vrai péruvien, petit, rondouillard, cheveux gominé, visage typé, petits yeux rilleurs. Rien d´un anarchiste au niveau du style! Seul ses chaussures noires nous intriguent, personne au Perou ne porte des rangers noires! Bref, plus d'une heure de discussion, une fois de plus sans reusir a deceler le vrai du faux. On termine par trinquer au cidre.


Bref, Volcan, une histoire bien compliquee! Tous mentent, tous sont inocents, tous se critiquent, ...impossible de comprendre.

Voici l'hisoitre d'une communaute ou ça aurait pu etre chouette!!

Finalement, l'anarchie, ce n'est pas a Volcan qu'on l'a trouve mais a 
´´Veritatis Splendor´´

Vous vous demandez ce que c'est??!! C'est l'ecole publique des nonnes bien sur ! Les enfants sont des anges qu'on laisse tout faire en dehors de la demie heure de priere quotidienne de 8h a 8h30. Ils s'organisent donc en groupe de lutte auto gérés Pas de leader Maximo, tous prennent des decisions, frapper, crier, monter a la fenetre, courir dans la classe, lancer des projectiles, fabriquer des catapultes. Seul hic, pas toujours de concertation dans les prises de décision. Un bel exemple de l'enseignement de l'amour de Dieu! L'organisation est assez similaire a celle d'un camps de concentration...les nonnes sont les nazis, certains enfants remplissent tres bien leur role de capo, ici on marche mains dans le dos, on se met en rang tous les matins pour prier et faire des exercices militaires, des psychologues font du bourrage de crane aux parents, ...

D'ailleurs, nous avons appris selon une psychologue, lors d'une conference soit disant...
(en realite, il s'agissait d'un discours religieux pour culpabiliser les parents ´´c'est mal ce que vous faites!´´
...que lorsqu'une enfant aime bien aller dormir chez une copine, cela peut etre tres dangereux car cela signifie qu'elle est homosexuelle!!! Et vous le savez tous, selon cette psychologue, l'homosexualite est une maladie!!!!! 


Nous, nous recherchions seulement l'ecole alternative dont parlait l'article de journal...on est tombe chez les nonnes...l'ecole alternative est restee un beau projet! 

Nous avons passe une semaine dans l'ecole...une sacree experience qui nous renforce dans nos principes et dans nos luttes! 
J'ai envie de dire, vive la religion, elle nous rend bon et nous fait avancer..................

Solene et Kevin


lundi 5 décembre 2011

Muchas gracias Ecuador !

Este mensaje es el primero escrito en castellano porque se dedica a la gente de Ecuador. Hace tiempo ya que quiero hacerlo y ahora lo hago. 
Todo eso para agradecer a las personas que fueron tan acogidoras con nosotros durante los dos meses y media que pasamos en Ecuador.
Gracias a Ivan y a su familia porque gracias a ellos, nuestra primera imersión en un país tan lejos, fue un exito. Nos sentimos como en casa y visitamos muchos lugares increibles. Compartimos momentos de la vida, ¨Ratatouille¨, expresiones populares, cantos, bailes y sonrisas.
Gracias a Ines, amiga de Yoli (mama de Ivan) para su simplicidad. Nos permito de hacer nuestro primero proyecto con los niños de la Federación de Barrio Popular del Noroeste de Quito. Una experiencia inolvidable.
Gracias a Jorge y Jenny y a sus familias respectivas. Llame a Jorge una hora antes de llegar a su casa y nos acogio como si eramos amigos de largo tiempo. Una noche en la familia de Jenny para hablar de todo y de nada, de manera sencilla. Primera tienda ecologica en Latacunga, que siguen asi y suerte.
Gracias a Juank quien nos abrio su casa durante una semana. Estaba nuestra casa, podiamos cocinar, beber y jugar como lo queriamos. Nos indicaba lugares para hacer parapente, canyoning, VTT,... fueron buenos momentos.
Gracias a Holguer, Daniel y Lili con quienes pasamos dos semanas de ¨buenas ondas¨ ayudandoles a abrir su restaurante en Riobamba. El Green fue una experiencia muy intensa emocionalemente. Un intercambio completo de creatividad sin frontera, sin limita, con amistad, con vida loca, con gastronomia y con musica. La despedida fue muy dificil tan las cosas que vivimos fueron tan fuerte. Suerte y salud a todos, estan gravados en nuestros corazones.
Gracias a Jairo que encontramos en Saraguro. Un hombre lleno de misterio quien se quedo con nosotros el dia de mi compleaño. Es gracias a el si comimos en un restaurante este domingo 16 de octubre. Gracias por las conversaciones y tu locura.
Gracias a Jose que nos acogio en su casa en Loja durante cuatro dias en couchsurfing. Pasamos algunos momentos simpaticos en su compañia y la de sus amigos locos.
Gracias a Jose Carlos quien hizo nuestro guia en Loja. Hablaba un frances muy correcto y era de una gran simpatia. Nos invitamos a comer en la casa de su familia con quien hablamos de subjetos muy interesantes de la vida, comimos como reyes ! Y salimos en un bar excelente donde se bebian las cervezas en grande ¨vasos¨bien extraños.

Les agradecemos a todos del mas profundo de nuestros corazónes porque es gracias a todos que nuestro viaje en Ecuador fue simplamente maravilloso. Un abrazo fuerte a toditos !

Anthony.

Traduction française pour les non-hispanophones.


Ce message est le premier écrit en castillan parce qu'il est dédié aux équatoriens. Je voulais le faire depuis longtemps et maintenant, je le fais.
Tout cela pour remercier les personnes qui furent si accueillantes avec nous durant les deux mois et demi que nous avons passés en Equateur.
Merci à Ivan et à sa famille car grâce à eux, notre première immersion dans un pays si loin fut un succès. Nous nous sentions comme à la maison et nous avons visité beaucoup de sites incroyables. Nous avons partagé des moments de la vie, "Ratatouille", expressions populaires, chants, danses et sourires.
Merci à Ines, amie de Yoli (maman d'Ivan), pour sa simplicité. Elle nous a permis de faire notre pre,ier projet avec les enfants de la Fédération du Quartier Populaire du Nord-Ouest de Quito. Une expérience inoubliable.
Merci à Jorge et Jenny ainsi qu'à leur famille respective. Nous avons appelé Jorge une heure avant d'arrivée chez lui et il nous a accueilli comme si nous étions de vieux amis. Une soirée dans la famille de Jenny pour parler de tout et de rien de manière simple. Première boutique écologique à Latacunga, continuez ainsi y bonne chance.
Merci à Juank qui nous a ouvert sa maison durant une semaine. Il nous a indiaué des lieux pour faire du parapente, du canyoning,... c'était de bons moments.
Merci à Holguer, Daniel y Lili avec lesquels nous avons passé deux semaines de "bonnes ondes" en les aidant à ouvrir leur restaurant à Riobamba. Le "Green" fut une expérience très intense émotionnellement. Un échange complet de créativité sans frontière, sans limite, avec amitié, avec des grains de folie, avec de la gastronomie et avec de la musique. Le départ fut très difficile tant les choses que nous avons vécu ont été fortes. Chance et santé à tous, vous êtes gravés dans nos coeurs.
Merci à Jairo que nous avons rencontré à Saraguro. Un homme plein de mystère qui est resté avec nous le jour de mon anniversaire. C'est grâce à lui si nous avons pu mangé dans un restaurant ce dimanche 16 octobre. Merci pour tes discussions et ta folie.
Merci à Jose qui nous accueilli dans sa maison à Loja durant 4 jours en couchsurfing. Nous avons passé quelques moments sympathique en sa compagnie et en celles de ces amis fous.
Merci à Jose Carlos qui a été notre guide à Loja. Il parlait un français très correcte et était très d'une grande sympathie. Il nous a invité à manger dans la maison de sa famille avec qui nous avons parlé de sujets très intéressants de la vie. Nous avons mangé comme des rois ! Et on est sortie dans un bar excellent où il serve la bière dans des pots de chambre. Très étrange.


Nous les remercions tous du plus profond de nos coeurs, parce que c'est grâce à eux tous que notre voyage en Equateur fut tout simplement merveilleux.
On vous embrasse tous fort.


Anthony.

mercredi 23 novembre 2011

Il était une fois, loin d'ici...

Il était une fois, à une époque inconnue, un village très lointain qui paraissait au village d'Obelix et d'Asterix pour sa forme ciculaire. Dans ce village lointain, on pouvait voir des choses surprenantes que l'on n'est jamais sur de revoir un jour...

Dans ce village lointain, il y avait d'abord beaucoup de vert ; le vert de l'herbe au centre du village, celui des arbres tropicaux qui entourait le village, la jungle, celui des champs de bananiers... il y avait aussi du marron ; le marron de l'immense rivière sur laquelle voguent les pirogues, le marron des maisons de bois et celui du chemin boueux lors de la saison des pluies ; il y avait aussi beaucoup d'enfants, des enfants beaux, aux traits parfaits, qui couraient pieds nus sur la terre battue et dans les champs, des enfants qui souriaient, qui jouaient, qui s'ennuyaient aussi, à qui ont ne demandait jamais leur avis, des enfants qui se levaient bien tot et qui travaillaient beaucoup, qui ne savaient pas jouer aux dominos mais qui savaient des choses que vous ne saurez jamais...
Dans ce village on pouvait voir un enfant de 3 ans manier la machette pour tailler un tronc et se fabriquer une pirogue pour jouer, un autre du même age ramasser du linge pendu, un autre allumer le feu tôt le matin pour préparer le petit déjeuner, un autre encore peler des bananes, puis un autre couper un arbre à la hache, on pouvait voir aussi une famille, sortie de nul part, au milieu de la jungle passer sur un tronc horizontal disposé au dessus des eaux avec en première position un enfant de 5 ans peut etre portant une machette sur son épaule, suivit de sa mère enceinte portant une bassine sur la tete, suivit de son mari portant une petite sur les epaule et une tronconeuse à la main...où vont-ils? Ils marchaient rapidement et en meme temps ils paraisaient voler dans les airs, flotter au dessus du tronc, le sourire aux lèvres ; on pouvait voir aussi des femmes et des enfants droit comme des piquets, un barril sur la tete charger d'eau, parfois plus lourd qu'eux ; parfois on pouvait voir aussi des centaines de feuilles tissées sur une branche traverser le village, une personne doit bien les porter mais on le devine à peine sous cette charge gigantesque ; on pouvait voir des enfants jouer à la chasse aux cochons et à la chasse aux fourmis volantes géantes pour s'en faire un festin ; on pouvait voir tôt le matin, lorsque l'aurore pointe le bout de son nez, un homme partir armé d'un fusil ou bien armé d'une rame et d'un filet de peche ; on pouvait observer aussi à la nuit tombée d'inombrables étoiles comme on en voit rarement dans un ciel d'une pureté indescriptible, il y avait aussi les bougies qui dansaient dans les maisons à la nuit venue ; il y avait aussi une fois ce jeune garçon de 16 ans sorti tout droit d'un conte merveilleux, assis bien droit à l'avant de sa pirogue, à chaque coup de rame se dessinait les muscles de son dos que l'on deviennait a travers son habit, il est silencieux et rame lentement dans l'obscurité du matin et le brouillard, il a l'air d'etre le maitre des lieux, il domine de toute sa puissance ce lieu hostile où les bruits inconnus nous font tressaillir ; il y avait cette enfant qui croit que Dieu porte la terre sur ses épaules, et le regard de sa petite soeur à la lueur du feu qui vous observe lorsque l'on raconte comme c'est "ailleurs" et qu'on ne pourra jamais oublier ; on pouvait faire aussi la connaissance de gens coupés du monde, timides et réservés mais d'une générosité incroyable. Leurs visages dansent devant mes yeux, je ne peux les effacer, ils sont là.
Tous ces gens ce sont les habitants de Leoncio Prado, un village en Amazonie avec lesquels nous avons passé un mois inoubliable et déroutant. Dans quel pays? Le pays de Leoncio Prado, il parait qu'il se trouve au Pérou. Pour nous, c'est Leoncio Prado.
Je ne cesserais de m'interroger...Qu'est-ce que c'est "ailleurs" pour tous ces gens?

Solène


arrivée à Leoncio Prado









lundi 17 octobre 2011

Beaucoup en ont l'eau à la bouche et les attendent, voici quelques recettes typiquement équatoriennes

Avant toute chose, je tiens à préciser que toutes les recettes décrites ici ont été testées. Malheureusement, je ne peux vous garantir que vous réussissiez à les refaire en France. Non pas que je doute de vos talents de cuisinier, mais, pour certaines d'entre elles, il se peut qu'il manque quelques ingrédients autochtones.

Vous n'êtes pas sans savoir que nous venons de passer 2 semaines avec un cuisinier, la plupart des recettes viennent donc de chez notre hôte, Holguer. Bien évidemment, nous avons pioché un peu partout depuis notre arrivée en Equateur.

Les recettes peuvent prendre des formes inhabituelles, inattendues mais néanmoins succulentes. Certaines ont un goût parfois avérées pour certains artistes. Pollock, n'est pas la moindre de leurs inspirations. D'autres ont une construction architecturale enfantine antant qu'acadabrantesque.

Les traditionnels churros
Ingrédients pour 8 personnes
-300 g de crême de marron semi épaisse
-1 litre d'eau bouillante
- gousse de vanille, canelle... épicez selon vos gouts
Préparation (25 minutes)
Versez la creme de marron dans l'appareil à churros avec embout en étoile appelé aussi hémorroide. Poussez, quand la longueur atteind une dizaine de cm, relachez, cela permet généralement de faire tomber le morceau assez efficacement.
Servir avec du cacacao ou une sauce chocolat liquide.


Le château de sable (coulant au chocolat)
Ingrédients pour 4 personnes
Certainenent un des ouvrages les plus difficiles à réaliser.
-de l'eau du robinet
-une saucisse assez longue
-une bonne dose de spasmes
-50cl de selles semi-liquide
Préparation (5 heures)
Commencez par boire l'eau du robinet, laissez reposer quelques heures. Contractez le ventre à l'aide de spasmes. Augmentez petit à petit la quantité. Une fois que vous vous sentez dans les conditions optimales. Déposez la saucisse en forme de U dans un récipient appelé cuvette, remplissez le fond avec. Ensuite, faites couler les selles semi liquides en filet à l'aide d'une douille. Les mouvements pouvant servir à élaborer les finitions. Faites couler jusqu'à dépasser l'eau de la cuvette, l'effet est garanti devant vos invités.
C'est prêt !


Le cacacao insoluble
Ingrédients pour 4 personnes
Une des recettes les plus rares de la collection mais qui reste relativement simple.
-de la poudre de cacacao
-de l'eau froide
Préparation (20 minutes)
Faites chauffer la poudre à 37 degrés C, projetez immédiatement dans l'eau froide. Servir de suite, le mélange chaud froid est saisissant. Attention, si le mélange est saturé cela peut être légèrement écoeurant. Il est alors préférable de diluer en tirant la chasse autant de fois que nécéssaire.

cacaclabousse
Ingrédients pour 6 personnes
Plus un plat de nécessité qu'un met de choix mais très copieux.
- un sachet de manque d'hygiène
-une bonne grosse merde
Préparation (10 minutes)
Lorsque le manque d'hygiène règne sur le trône, prenez de la hauteur pour lacher la merde d'une seule pièce, elle prendra alors une vitesse vertigineuse, douche assurée.
 Très rafraichissant, bon appétit!

coquille Saint-Jacques à l'équatorienne (les fameuses conchas)
Ingrédients
La ressemblance avec les Saint Jacques à la francaise est plus dans la forme que dans le goût des plus original.
-une petite crotounette
-2 carrés de pâtes feuilletées.
Préparation (15 minutes)
Très simple, lachez la crotte, recouvrez partiellement avec les deux feuilles. A déguster.

Le chausson au fruit
Ingrédients pour 3 personnes
Recette à utiliser lorsque vous manquez d'intimité lors des préparation.
-compote avec morceau
-2 carrés de pâtes feuilletées.
Préparation (30 minutes)
Déposer délicatement un carré de pâte au fond du plat avant de déposer la compote, ceci afin d'éviter tout risque d'ébruitement généré par la chute des morceaux et des éclaboussures. Ensuite faites ce que vous avez à faire. Recouvrez du deuxième carré de pâte, liez les deux. Servez chaud, c'est bien meilleure.

Nous ne pouvons pas tout vous dévoiler pour le moment car nous n'avons pas encore percé le secret de toutes les recettes telles que le coulis, la cascade, le spray.

Ce n'est pas précisé, pour toute les recettes, les équtoriens rajoutent une sauce piquante appelé "aji". Je vous conseille d'en user avec précaution car peut être assez douloureux lors de la préparation si vous n'avez pas pour coutume de manger épicé.

Il est évident que les plats équatoriens ne se cuisinent qu'avec des gaz, les plaques électriques étant inexistantes ici. 

Voici donc l'essentiel, la recherche de l'essentiel, la proximité retrouvé avec l'animal en quête de l'assouvissement des besoins fondamentaux. L'excrément prend alors une place centrale, il organise le temps, l'alimentation, il alimente les conversations. Pour cela, nous avons expérimenter pour vous l'excrêment de pleine nature. Avec la conscience écologique qu'est la notre, et pas encore pret à utiliser la boîte à caca, nous avons opté pour le cacamouflage : bouse couleur carotte, potiron ou crotte de mouton.

Une chance qu'en Equateur, on dépose le papier hygiénique ( quand on oublie pas) dans une poubelle prévue à cet effet, ce qui vous laisse tout le loisir d'admirer votre production culinaire.

Et si le vrai bonheur, c'était d'admirer ses selles. 

Travailler moins pour chier plus.

Kevin, le cuisto.

PS : bientot les photos...

16 octobre, anniversaire d'Anthony, imaginez le magnifique gâteau...d'autant que la coutume ici est de mordre le gateau à la fin de la chanson, les invités essayant, bien sur, de lui mettre la tête dedans !

jeudi 6 octobre 2011

Notes sur les photos et videos

1. Lorsque vous cliquez sur le lien flickr pour voir les photos et videos, le mieux est de choisir l'onglet "classeurs et albums".

2. Plusieurs albums vont etre completes au fur et a mesure du voyage comme "le Chantalbum, Ben ca alors, Des hotels pour les blancs, Sur la route, Les stars". Donc, il faut penser a regarder de temps a autre pour decouvrir les nouveautes.

3. Nous avons quelques problemes informatiques a cause d' un virus. Par consequent nous n'arrivons pas a telecharger toutes les photos pour le moment. Les albums "Riobamba, Banos, Volcan Chimborazo" ne sont pas complets. De la meme maniere, si le coeur vous en dit, vous pourrez verifier de temps en si des nouveautes sont arrivees.

Solene

mardi 4 octobre 2011

Bonnes ondes

Buenas ondas...le voyage c'est un peu ca, sentir les bonnes ondes. Et quand on ressent ces bonnes ondes, il faut rester là où elles se trouvent. Et bien c'est ce que nous faisons à présent ce qui n'a pas toujours été facile : avancer ou rester? voir d'autres horizons ou rester? faire ce que nous avions prévu ou rester? Au début du voyage, on a rencontré des gens exceptionnels qui nous donnaient envie de rester avec eux, comme à la Moya par exemple, mais on était toujours tiré vers "l'après".
Notre passage à Baños nous a fait évoluer...grande discussion tous les quatre sur ce voyage : qu'est-ce qu'on y cherche? Qu'est-ce qu'on veut en retirer? Qu'est-ce qu'on veut prendre? Qu'est-ce qu'on veut donner? Notre passage très touristique à Baños nous à un peu "fatigué", je ne souhaite pas dire écoeuré car ce serait trop fort, mais c'est cette idée.. Le tourisme, ca va un moment...peu importe de voir les 7 merveilles du monde si c'est sans les gens d'ici. Alors tant pis pour le programme prévu, tant pis pour les visites, les lieux soit disant splendides, qui doivent surement l'etre, dorénavant, on suivra les bonnes ondes.
Donc après Baños, on s'est rendu à Riobamba, une grande ville dans laquelle nous ne devions etre que de passage pour rattraper le train Andin. Puis nous sommes tombés en couchsurfing chez Holguer. Et là, les bonnes ondes sont trop bonnes...au lieu de rester une nuit, on s'est dit : "allé, on reste encore demain!" Et puis le lendemain : "allé, on reste jusqu'à...". Et voilà, presque une semaine ici, avec Holguer et sa famille. On dort chez lui, dans sa toute petite maison, et le reste de la journée, on le passe dans son futur bar restaurant, au rez-de-chaussé de la maison de sa mère. Nous sommes la main d'oeuvre! Peindre, poncer, dégraisser, laver, frotter, inventer, imaginer, créer, et...cuisiner! Oui parce que Holguer est cuisiner de métier et son frère est barman, spécialiste du jonglage avec les bouteilles. Il se trouve que, peut etre 2 jours avant d'arriver ici, Kevin a été pris d'une nouvelle lubie : savoir cuisiner (il sait déjà, mais il veut savoir cuisiner "pour de vrai"!). Autant dire que l'occassion était trop bonne. On se sent bien dans ce resto qui commence à prendre forme avec sa déco décalée et fantaisiste, sa bonne musique, et ses bons gens, et du pain pas trop dégueu pour une fois! L'ouverture est prévue pour la fin de semaine...on ne veut pas louper ca, c'est pour ca que l'on reste. 
Bref, difficile de décrire l'ambiance, l'atmosphère ici...c'est tout simplement cool et fou.
Un voyage sous le signe des bonnes rencontres équatoriennes mais aussi étrangères...à Baños on a retrouvé par hasard un couple suisse bien sympas rencontré la première fois au bord de la mer, à des kilomètres de là...le courant passe...et surprise, on vient d'apprendre qu'à Riobamba meme se trouve Lucia et Santiago, les musiciens Slovaque et Argentin dont on a fait la connaissance à Quito. Des retrouvailles sont prévues pour bientot.
C'est petit l'équateur non!?!
Ou bien on suit tous les bonnes ondes...

Solène






lundi 26 septembre 2011

La montagne ça nous gagne !

Nous sommes à Banos, ville thermale d''Equateur.
Je vous fais un petit résumé des derniers jours, souvenez-vous la derniere fois nous étions à Puerto Lopez, sur la côte.
Nous avons ensuite mis une journée de bus pour retourner dans la montagne (13 heures de voyage en comptant les pauses repas !!) à Guaranda.
Village de Salinas vu de la croix, salines aux pieds du village
Le lendemain, nous sommes partis pour Salinas, petit village où ont été développées des coopératives de chocolat, turrón, vêtements en laine, fromage,... Mais nous, ce que l'on a préféré c'est celle de turrón (le chocolat équatorien n'est pas fameux !!). Nous avons pu nous loger dans un petit hôtel tenu par un couple de personnes agées très sympathique et au petit soin pour nous (feu de bois, "aguita" : eau chaude pour les matins,...). Les alentours du village étaient magnifiques. Solène et Kevin sont partis sur un jour et demi en randonnée par les chemins au-dessus de Salinas et ont pu rencontrer les habitants de petits villages. Une expérience encore très enrichissante ! Anthony et moi aurions dû partir avec eux, mais un mauvais ajustage du sac et de la cape de pluie ont eu raison de Tony qui a fini trempé. Tant pis, de notre coté nous avons profité des petits chemins alentours, notamment d'un qui s'engouffrait dans un canyon ponctué de grottes, SUPER.

Séchage des vetements a l'hotel
Entrée du canyon derriere le village
Lundi, nouvelle journée de transition, direction le volcan Chimborazo, le plus haut d'Equateur, 6 310 m. Nous sommes tout de même montés jusqu'a 5 135 m !!! Nous avons passé une nuit au premier refuge à 4 800 m,. Heureusement que nos duvets vont jusqu'à -16 degrès, car la température est descendue à 0 à l'intérieur du refuge !! et oui pas de chauffage !! L'eau des robinets était gelée le matin.

Volcan Chimborazo
Premier refuge a 4 800 metre d'altitude
Moi, ce que j'ai préféré, ce sont toutes les vigognes que nous avons pu observer au fil de nos ballades ;). Sinon, sans rire, les paysages étaient époustouflants, les photos parleront d'elles-mêmes !

Oups ce n'est pas encore la photo de la vigogne mais l'ours orange a poils durs...
Vigogne du Chimborazo
Mercredi après-midi, nous sommes redescendus dans la vallée mais cette fois-ci de l'autre coté du Chimborazo dans un hameau nommé Urbina. Nous y avons trouvé un petit hôtel super sympa : une nuit dans une chambre et l'autre sous les tentes dans le jardin de l'hôtel !! Jeudi fut consacré à une nouvelle randonnée vers un autre refuge sur les pentes du Chimborazo, encore de nouveaux paysages... et la rencontre d'un vieil homme sur son cheval, look cow boy !!
Paysan sur d'autres pentes du Chimborazo
Nous sommes arrivés vendredi à Baños chez un couchsurfer qui se fait appeler JuanK (Juan Carlos). Il est guide touristique pour une agence qui propose diverses activités, quelle chance ! Nous en avons profité pour lui demander comment nous pouvions découvrir les alentours de Baños. Voici notre programme, chargé, sportif et humide... Dimanche, après une journée pluvieuse, nous avons pu sauter en parapente sous les seuls et derniers rayons de soleil de la journée et sous le regard du Tungurahua (volcan actif de 5 016m surplombant Baños).

Solene sur le depart !!
Vol avec vue sur le volcan Tunguruhua, encore actif
Aujourd´hui, lundi, départ sous la pluie pour une matinée canyoning... Solene angoisse, mais pourquoi ? Elle a peur d'avoir froid ! Finalement, aucun regret : deux super guides pour 4, des descentes en rappel de cascades époustouflantes entre 5 et 25 mètres et une rivière pas aussi froide qu'attendue...
Descente en rappel d'une cascade
Fin du parcours apres un toboggan tres amusant     

Enfin, demain, nous partons à vélo pour suivre la route des cascades sur 23 km. Nous espérons pouvoir nous baigner si le soleil ne se fait pas trop désirer ! Peut-être pourrons-nous faire quelques ballades sur les hauteurs de Baños si le climat le permet. Mais vous saurez tout cela au prochain message !

Anne-Laure

samedi 24 septembre 2011

Education, culture ou gènes?

A priori, au premier contact, les enfants d'Equateur sont les memes que les enfants de France. Ils aiment les bonbons, jouer au foot, regarder la télé, ils sont curieux, ils ont la meme petite voix... 
Et pourtant...
...un enfant qui descend de grands escaliers tout seul a 1 an et demi avec beaucoup d'application sans que personne ne hurle "attention, les escaliers!! Donne lui la main!!", un enfant de moins de 3 ans qui reste plus de 5 heures dans un bus sans qu'on est remarqué sa presence tant il est discret et calme, un enfant qui ne fait jamais de caprice et qui ne reclame jamais rien, un enfant qui ne pleure presque pas... 
Tous ces enfants sont les enfants d'Equateur... alors je suis perplexe, je m'interroge, je me demande comment se fait il que les enfants ici sont si dociles, si calmes, si dégourdis? Ils sont parfois très jeunes et pourtant ils me donnent l'impression qu'à 2 ans ils ont déjà conscience de beaucoup de choses...pas besoin de les suivre, de les surveiller pour ne pas qu'ils se blessent, ils savent ce qu'il peut leur arriver s'ils touchent au couteau posé sur la table; alors ils ne le touchent pas. De plus, ils ont très peu de contraintes, ils font leur petite vie...
Des esprits déjà grands dans de petits corps avec de petites bouilles.
Alors quel est le secret? Est-ce parce que les enfants ici sont élevés au sein jusqu'à 2, 3 ans, toujours attachés au dos de leur mère dans de grands chales...ils ne vivent pas la séparation car ils sont toujours avec leur mère, dans les champs, au travail, par pluie, par neige, quelles que soit les conditions. Ils paraissent plus sereins.
Ici, la sécurité n'existe pas ; pas de barrière pour les escaliers, pas de bloque porte, pas de parc, pas de siège auto, pas de chaise haute, pas de ceinture de sécurité,...les enfants savent...
Enfin, il faudrait connaitre le pourcentage d'accidents mortels infantils en Equateur!
Alors, qui a raison?
Bonnes reflexions...


Solène

Vamos a la playa, oh oOh Oh!

Et oui, la folie nous a pris! Nous avons traverse la moitie du pays en bus, soit 12h de route, pour rejoinde la cote Pacifique. Nous sommes arrives a Puerto Lopez, ville touristique mais pas trop, pour decouvrir les merveilles bleutees des environs. Car tout est bleu, l'ocean, les pattes des oiseaux, les baleines et... le tapis de billard de l'hotel ou nous sommes restes 6 jours. Le ciel? Gris, sans commentaires.
Nous avons ainsi visite les alentours de cette ville portuaire de 14000 habitants. Les Frailes, plages magnifiques ou la douceur du sable se marie tres bien avec la chaleur de l'eau. L'ile de la Plata, refuge pour les Piqueros de patas azules, oiseaux aux pattes bleues au coup de sifflet remarquable et a un des oiseaux les plus difficiles a observer : l'albatros. 1h de bateau pour aller sur l'ile, nous en avons profite pour voir les baleines a bosses qui etaient sur le chemin.  Et enfin, la foret humide de San Sebastian qui abrite une vegetation luxuriante et des singes et des perroquets : bottes obligatoires!


Piqueros de patas azules



Los Frailes



Bosque San Sebastian
En une semaine, on en a pris plein les mirettes, et cela a augmente la sensation de vacances. Mais les montagnes nous manquent et nous reprenons la route dans l'autre sens en direction de Salinas, petite comune de 1000 habitants reputee pour son artisanat local. A suivre...

Anthony.

mercredi 14 septembre 2011

Changement de decor...

Apres un depart mouvemente pour quitter Quito, 3 heures dans les transports en commun et 4 changements de bus seulement pour traverser Quito, nous voici partis en direction de la montagne...hahaha, fini le bruit et les odeurs de la ville!

Nous arrivons a Latacunga au pied du volcan Cotopaxi, a 2 heures de Quito (finalement, on a passe plus de temps a traverser Quito qu'a changer de ville). Nous cherchons la maison de notre nouvel hote, en deembulant dans les rues, tranquillement, quand soudain, un policier en moto nous interpelle, suivi d'une voiture...bien sur, comme nous n'avons pas trop confiance, on s'inquiete un peu, on se mefie...ils souhaitent uniquement nous escorter jusqu'a notre lieu de destination! Nous voici tous les 4 dans le pick up de police, Tony a l'arriere cheveux au vent! Normal! Et nous voici rendu chez Jorge, notre nouveau couchsurfeur, qui nous attend sur le trottoir se demandant se qui a bien pu nous arriver pour debarquer avec la police! Bref, nous sommes restes deux nuits chez Jorge et sa famille, nous avons ete tres bien accueillis. Nous avons beaucoup discute avec cette famille qui est un peu hors du commun en Equateur : ce sont des precurseurs dans le domaine ecologique et autres reflexions sur la consommation. Ici l'ecologie tout le monde s'en moque un peu et le modele americain est tres present. Jorge et sa copine Jenny tiennent une boutique de vetements en laine faits main par la famille de Jenny et vendent aussi du lait de soja et autres produits, "Verde, tienda ecologica". Nous avons aussi fait connaissance avec la famille de Jenny qui nous a aussi accueilli bras ouverts. Nous avons eu des discussions tres interessantes avec la famille de Jorge et Jenny et nous etions un peu decus de partir aussi vite mais la montagne nous appelle! En tout cas, ils ont tres envie de nous voir revenir chez eux et c'est vraiment agreable.

Puis, direction la montange pour 3 jours de marche avec nos sacs a dos charges! Paysages magnifiques, randos vraiment chouettes entre 10 et 15 km par jour, beaucoup de denivele possitif et negatif. Nous avons dormi en tente les deux nuits, la premiere au bord d'un lac volcanique epoustouflant, la deuxieme dans un hameau d'une quarantaine de personnes, la Moya. Il regne dans ce hameau une ambience apaisante et une joie de vivre, nous sommes la encore accueillis a bras ouverts et on installe nos tentes au coeur du hameau. Un groupe de personnes vient s'attrouper autour de nous et nous observe : ils sont intrigues par notre rechaud, ils restent tout le long du repas, ils nous regardent manger et rigolent de bon coeur, on se sent vraiment different! Puis on demande a tout hasard s'ils connaissent l'instituteur du village, car notre campement se trouve dans la cour de l'ecole, une cour ouverte bien sur ou se deroule la vie du village. Puis surprise, il se trouve justement dans le groupe, c'est le directeur! Il nous invite tres volontier a venir assister a la classe le lendemain matin. Le reste de la rando est remise a plus tard! Que d'imprevus! Et nous voila, le lendemain, dans les classes, il y a trois classes, il y a trois enseignants dont un en stage, il y a une quarantaine d'enfants autant dire que les classes ne sont pas surchargees!! Le directeur enseigne depuis 2 ans, il est tres curieux et nous pose plusieurs questions sur notre maniere d'enseigner. Il trouve ce metier tres difficile et il ne travaille pas dans de tres bonnes conditions mais il y a vraiment une tres bonne relation entre les enfants et les adultes. Nous sommes vraiment heureux d'etre avec eux en classe, kevin (je l'ai un peu assite!) a assure un cour en anglais et Tony a parle de la France. Pendant la recreation, les enfants curieux viennent observer nos tentes, nos affaires, ils sont en cercle autour de nous et rigolent. Le midi nous mangeons avec les gens du village et de quelques villages alentours : une fois par mois ils se reunissent pour parler des problemes, de l'agricultures, mettre en commun leurs idees, et manger ensemble, ca tombe bien, c'est aujourd'hui! Je suis en admiration devant ces gens qui sont en association pour s'entraider les uns les autres dans la montagne. Lors de ce repas, nous avons eu la chance de manger du Cuy, c'est du cochon d'inde, c'est pas mal! Kevin avait une patte, il n'a pas voulu manger les griffes! Nous sommes repartis de ce hameau apaises et heureux.


Pendant ces jours de marche dans la montagne, nous avons rencontre des gens qui vivent dans des lieux improbables, au milieu de rien, dans des toutes petites maisons. Ils vivent sans eau, souvent sans electricite. Ils vivent d'agriculture et ont quelques betes. Ils debarquent de nul part, sur les chemins, a travers le brouillard. Il y a eu la rencontre Alexandra, une petite fille magique au beau visage, couverte d'un poncho rouge et d'un chapeau noir qui paraisait voler a travers la brume. Il y a eu aussi la rencontre avec Perrita, une chienne qui nous a suivis pendant deux jours a travers la montagne, l'attachement a ete reciproque, elle etait vraiment cool...elle nous ecoutait et nous suivait avec une perseverance etonnante. Elle dormait au pied de nos tentes. Anne Laure et moi, nous voulions la garder, c'etait vraiment tres particulier, elle etait avec nous pour quelque chose. Kevin et Anthony n'ont pas voulu la garder, les mechants garcons!! Nous l'avons quittee lorsque nous avons du reprendre un bus apres notre marche.


Suite a cette marche dans  la montagne, la folie nous a pris de nous rendre sur la cote...mais ca, ce sera pour un prochain message!!

Solene

mardi 6 septembre 2011

Quito touche à sa fin...

5 septembre aujourd'hui...jour de rentrée scolaire. Que tout ca parait loin!
Nous avons profité un maximun de nos derniers jours à Quito.
Visites de la ville, nombreux monuments, parcs, musées, restos, bars, sorties avec la famille d'Ivan, visite des alentours de Quito, travail à la fédération, ...
Que retenir de tout ca? La générosité de cette famille équatorienne ; les bons moments passés avec eux ; notre petite vie bien tranquille dans leur maison ; la bonne cuisine de Yoli ; l'ambiance des repas du soir ; la musique à fond au petit déjeuner ; les odeurs de ville, pot d'échapement et gras de la cuisine ; les sorties "famille nombeuse" en pick up où l'on voyage sur les genoux des uns et des autres ou bien allongé à l'arrière du pick up à ciel ouvert, sur un matelas, emmitoufflé dans un bon pancho, contemplant la voute celeste lors du trajet retour (la nuit tombe à 18h30) ; katy "tetas", chanteuse équatorienne à la proitine débordante ; Michelle et Daniela, deux petites filles du quartier qui ont fait un bout de voyage dans notre coeur ; le travail à la fédération avec les enfants, leur sourire, leur envie de jouer et d'apprendre, la course pour etre le premier à la porte d'entrée en nous voyant arriver le matin ; le gout amer et l'impuissance face à une réalité différente de la notre : certains enfants ne viennent plus à la fédération  parce qu'ils ne peuvent pas payer le bus ou bien parce qu'ils travaillent ou bien encore parce qu'ils doivent s'occuper des plus petits alors qu'ils sont si jeunes eux memes ; le témoignage d'Alexandro victime de mauvais traitement par sa maitresse parce qu'il n'appartient pas au groupe de ceux qui réussissent ; le violon virtuose de Lucia et la guitare sacadée de Santiago, un couple slovaque-argentin qui joue dans la rue pour payer leur voyage ; la gentillesse des gens toujours prets à nous aider ; les regards amusés des enfants et les échanges de sourires avec eux dans un bus parce qu'on est différent et qu'ils sont curieux ; nos repas du midi dans la chalereuse cantine ouvrière, on était devenu des habitué! ; la dame Yolanda de la cantine ouvrière qui nous a offert des viennoiseries ; la conduite sportive des conducteur de bus, on ne sait jamais si on arrivera à monter et à descendre du bus ; ...
tellement de souvenirs...
Quito c'est fini, nous sommes en route pour de nouvelles rencontres...
Solène

vendredi 26 août 2011

Je n'ai pas vu le temps passer

La cabane sans vitres...
Bien des jours se sont écoulés depuis notre dernier message "Projet en voie de concrétisation" car le projet se concrétise et nous prend du temps. Mais avant de parler du projet, rapellez-vous, nous devions faire du camping avec quelques jeunes le we dernier. Et bien, on n'a pas été déçu du voyage. Nous sommes donc partis vendredi de Quito, vers 11h30, pour 2h de route épique à travers les montagnes de la Sierra du Nord. La végétation change au fur et à mesure que les kilomètres défilent. Nous nous rendons vraiment compte que nous sommes à plus de 9000km de la France. Arrivés à 1200m d'altitude, l'air est chaud et moite. Ça sent l'orage. Mais comme prévu, nous passerons la nuit sous la tente. Enfin nous, les français, car les autres sont entassés dans une espèce de cabanne avec des fenêtres mais pas de vitres! Nous sommes donc à Pacto, à l'ouest de Quito, au bord d'une rivière que l'on doit "enjamber" grâce à un pont de bambou. Durant le séjour, nous avons visité une "molienda" traditionnelle (fabrique de sucre de canne, c'était trop bien! on a bouffé plein de sucre chaud, du caramel, on a sucé des cannes à sucre, ...), le centre du village et nous avons marché 1h pour se baigner au pied d'une cascade qui ne valait pas plus que son prix d'entrée : 0,50$/pers. On a tout de même passé un bon moment.
Les soirées se sont déroulées autour de jeux dans la joie et la bonne humeur. Retour le dimanche pour manger, vers 13h30. On se repose un peu, parce que demain il faut que l'on soit à 9h au centre pour enfants.

Le petit pont de bambou


Champ de cannes à sucre

Molienda traditionnelle - Bac avec sucre de cannes
Lundi matin, prêts et assidus, nous arrivons à 9h comme convenu. Heureusement, aucun enfant n'est encore arrivé, nous avons donc le temps d'ajuster les derniers préparatifs. 10h, toujours personne. Nous commençons à tester les jeux nous-mêmes. 11h, pas un enfant à l'horizon. Nous finissons la construction de jeux entamés les jours précédents. 12h, nous n'aurons pas eu le plaisir de voir les enfants sans que l'on sache vraiment pourquoi. On verra demain. Mardi, ils sont 21 à venir au centre et cela nous met du baume au coeur, les activités peuvent commencer. Jeu, ponçage, peinture, jeu, jeu, jeu... 12h est déjà là, on n'a pas vu le temps passé. Les jours suivants, les enfants viennent avec une soeur en moins, un voisin en plus ou un copain curieux. Les jeux avancent petit à petit, et une semaine est déjà passé.

En attendant les enfants


On s'active les méninges au jeu de la forteresse


Un goûter bien mérité
Ce weekend, nous allons visiter les hauteurs de Quito grâce au téléphérique situé au nord de la ville et  nous nous rendrons dans la petite ville d'Otavalo, célébre pour son artisanat afin de ramener quelques souvenirs.
A très bientôt
Anthony.